Première édition : Tour de chauffe

Novembre 2021

Roulement de tambours et robes de soirée de rigueur pour cette première édition ! Riche en émotions des deux côtés du fouet, elle a la saveur des premières fois


Le soir tant attendu est enfin arrivé ! Nous étions aussi impatientes de recevoir nos soumis que nos soumis fébriles d’êtres reçus. Allaient-ils trouver leur place dans un groupe d’inconnus ? Arriveraient-ils à lâcher prise ? Pour la plupart de nos invités, jouer avec et devant d’autres soumis était une expérience toute nouvelle. Une façon, en somme, de se confronter à soi-même, à ses désirs et à ses limites dans un cadre sécurisé (et bienveillant, et drôle, et inventif).
Spoiler : défi relevé haut la main !

LE SAVIEZ-VOUS ?

Derrière le Boudoir, il y a beaucoup d’organisation : discussions à trois, visios où les idées fusent, prises de notes, réunions d’étape, calages, examen des candidatures, récapitulatif des limites de chacun, envois de mails… Un événement BDSM, ça ne s’improvise pas !
Le jour J, nous nous retrouvons dans l’après-midi pour préparer les lieux, relire les fiches de nos invités, enfiler nos habits de lumière, prendre quelques photos qui seront diffusées sur les réseaux sociaux.
Tout au long de la soirée, nous veillons à ce que chacun – à commencer par nous… – s’amuse. L’énergie, comme la bonne humeur et les coups de martinet, ça doit circuler !

UN BOUDOIR, UN JEU

Silence dans la pièce. L’atmosphère est solennelle. Puis soudain, tout bascule, à commencer par les soumis. À quatre pattes sur le plancher, les voilà qui offrent leur postérieur à Maîtresse Blanche et Madame Lule. Un cocktail de honte, d’excitation, de peur et d’exhibition servi à point !
– Prêts pour la fessée ? lance Inanna Justice.
Absolument ! Au coup d’envoi,
les frappes se succèdent à un rythme endiablé, sans pause ni pitié. Bientôt les peaux rougissent, les rires et les cris fusent.
Franchement, quelle plus douce mélodie que celle des culs frappés ?

Les dames du Boudoir Infernal

TÉMOIGNAGE 1

Une parenthèse BDSM commence toujours bien avant la séance à proprement parler. Celle-ci a commencé avec un message d’Inanna Justice : « Une place reste pour Le Boudoir Infernal, tu veux en faire partie ? ». Je vérifie mon agenda, c’est à un mois et demie de là. Je saute sur l’occasion.
Quelques jours plus tard, les consignes arrivent : lieu et heure de rendez-vous, tenue imposée, choses à apporter. L’excitation monte.
Me voilà en chemise blanche et pantalon noir, dans un célèbre restaurant rapide américain, à attendre l’heure H pour me présenter à la porte indiquée. Je repère un ou deux hommes au moins aussi nerveux que moi, quelque chose me dit que je les croiserai un peu plus tard.
J’entre chez Madame Lule. J’ai le plaisir de La retrouver ainsi qu’Inanna, et celui de rencontrer Milady Blanche. Elles sont toutes les trois sur leur 31. Je dépose ma veste et attends mon tour pour le test PCR. C’est la plus médicale des trois Dominatrices qui s’y colle : avec douceur, Madame Blanche insère l’écouvillon dans mon nez. Je mets un point d’honneur à La regarder dans les yeux sans broncher. Une larme coule. Je file dans le salon où je dois attendre avec les autres soumis le résultat de mon test. Nous sommes tous là, agenouillés, le test dans la main.
Tour à tour Madame Lule et Inanna viennent discuter avec nous, prendre la température (au figuré).

Les jeux peuvent commencer. L’ambiance est bon enfant, on a tous compris que c’est une expérience collective amusante, loin du triptyque « cuir – autoritarisme – peur ». L’inventivité de nos Hôtes est sans limite : on nous entrave les uns aux autres, et rapidement un drôle de dodécapode traverse maladroitement le salon pour faire le service. Certains sont totalement ligotés, d’autres se font enculer. On maltraite la peau d’un bel éphèbe avec des élastiques. C’est redoutable d’efficacité. Il saigne presque. Inanna le cajole dans ses bras. Ils sont beaux tous les deux.
On bave avec du gingembre en bouche, on se suce et on se branle entre soumis, on bande mou, on rigole. Purée que c’est bon !
Madame Lule s’amuse de nos sexes flasques, on s’amuse de L’amuser. On me fixe un gode dans la bouche. Un soumis doit en sucer l’autre extrémité. On est debout face à face.
Milady Blanche s’approche, me flanque un coup de pied dans les testicules. Je me plie en deux, me redresse. Elle recommence. Je me mets à bander. Elle comprend que je demande à me masturber, malgré ma bouche bâillonnée. Les coups s’enchainent, pieds nus. Elle me regarde fixement. Le climax arrive et je demande poliment si je peux me répandre dans le préservatif. La réponse est positive. Je vacille, l’orgasme est puissant. Je meurs dans les yeux de Milady Blanche.
On grignote au buffet. On rigole entre soumis. Les trois Dames ont su créer une ambiance délicieusement décadente, sans prise de tête, mais plutôt avec prise de pied. D’ailleurs une séance massage des leurs s’organise sur le divan. Je rêve de rester pour dîner avec tout ce beau monde, mais la « vraie vie » m’attend.

J’en ai pris plein les yeux, les Trois Mousquetaires étaient magnifiques dans leurs robes de soirée, j’en ai pris plein le cerveau, et plein le coeur avec de bons moments de complicité entre soumis. C’est une expérience incroyable !
Que se serait-il passé si j’étais resté ? Sans doute quelques fous rires avec Inanna, je serais tombé amoureux de Milady Blanche, et j’aurais continué de tenter de percer le « Mystère Lule », cette Femme aussi fantasque qu’inventive, qui me fascine.
Merci Mesdames de faire rêver les gens comme nous, de partager votre amour des relations inhabituelles. Ce fut un grand honneur et un sincère bonheur.

TÉMOIGNAGE 2

Je tenais à vous remercier très sincèrement pour cette soirée en votre présence, j’ai passé un agréable moment. Grâce à votre idée, votre organisation, et votre invitation, j’ai pu profiter d’un moment qui m’a permis de m’ouvrir davantage sur ma soumission, et surtout à la domination féminine.
J’ai participé à cette soirée dans une condition assez inédite pour moi, c’était mon 27ème jour sans orgasme. En effet, j’ai participé à 2 weekends dédiés au BDSM pendant le mois novembre et j’avais pris l’initiative de m’abstenir les jours qui précédaient pour ainsi observer une certaine tension sexuelle et être au maximum de mon implication (je pense mieux faire). Madame Inanna m’en encouragé à faire le mois de novembre complet. Le défi devrait être relevé… Ce défi m’a ouvert d’autres horizons en parallèle.
Ayant peu d’expérience en soirée, qu’elles soient publiques ou privées, j’essaye de surpasser mes craintes, notamment quand je ne connais pas l’ensemble des participants. Ce soir, j’ai pu me sentir à l’aise dès mon arrivée et j’ai apprécié votre organisation. Le test Covid a été intense pour marquer le lancement, sans doute un brin sadique pour notre bien !
L’alignement des 6 soumis a été symboliquement fort pour le démarrage des festivités.

Vous formez une belle équipe, trois élégantes dames autoritaires voulant jouer avec 6 mâles inférieurs. En effet, ma conception du BDSM valorise la femme et sa domination sur les hommes. Les hommes sont à mon goût trop présents dans la domination et j’apprécie de voir des femmes comme vous user de leur talent, de leur capacité à diriger et surtout à s’amuser. Mon plaisir est avant tout le vôtre. Vous voir sourire, rire, et voir votre regard sadique est un élément ô combien important.
Vous êtes chacune différente dans chacune de vos pratiques, de vos envies, mais votre esprit ne fait qu’un et permet d’avoir une harmonie dans ce type de soirée.
Madame Lule pour ses idées originales de jeux (l’orchestreuse des fessées), Maîtresse Blanche pour ses mains de fer (mes tétons s’en souviennent encore !), Inanna Justice pour sa dynamique à pousser les hommes dans leurs retranchements (c’est toujours un plaisir de vous mettre à disposition mes orifices, on pourrait imaginer qu’ils vous appartiennent !)…
Après cette soirée, mon cerveau a pu se déconnecter de la réalité. Cette thérapie de trois heures me permet de grandir dans ma sexualité, de m’offrir aux femmes et de les honorer. Cela m’aide à avancer, je vous en suis reconnaissant.

J’ai eu un déclic le lendemain sur un instant précis (pourquoi celui-là, je l’ignore) : par mes cris trop forts, Maîtresse Blanche m’a bâillonné… Cela a duré une heure, le temps de me sentir puni de paroles, de cris et laissant le champ à Maîtresse Blanche de me torturer encore et encore pour son bien, et pour le mien. Ma souffrance témoigne de mon infériorité, et de ma soumission. Là aussi je peux encore m’améliorer. Et, même sans bâillon, la main de Maîtresse Blanche posée fermement sur ma bouche et anéantir les sons intérieurs m’a mis face à une perte de contrôle. A cet instant, je me suis senti totalement en pleine soumission.
Mon corps vous est réservé, à vous femmes dominantes. J’apprécie d’être avec d’autres soumis pour partager ces moments magiques, même si je confie uniquement mon corps à la femme. C’est elle qui peut décider de faire sur moi, physiquement, psychologiquement pour me dominer. Les différentes tortures ne peuvent que me faire du bien.
Enfin, je souligne un aspect très important, la notion d’hygiène et de sécurité. Vous avez su mettre en place cette soirée avec toutes les dispositions nécessaires, avant, pendant et après le jeu. Cela témoigne de la rigueur que vous portez au BDSM et de votre implication. Votre bienveillance est digne de la sincérité de votre domination.

J’espère vous revoir pour partager d’autres moments de qualité, et vous souhaite une excellente continuation.

Maîtresse Blanche, Madame Lule et Inanna Justice en pleine préparation pour le premier Boudoir Infernal.