7e édition : Casino

Pour cette édition, nous mettons en application une réplique du film Casino : “Il y a trois façons de faire les choses dans ce casino : la bonne façon, la mauvaise façon et notre façon.

“Chers joueurs,
Il y en a qui ont du bol, du pot, de la veine, la baraka bref, de la chance (du débutant mais pas que !). D’autres, eux, ont la guigne, le guignon, la poisse, la scoumoune. Et vous, sous quelle bonne ou mauvaise étoile êtes-vous né ? Ce Boudoir Infernal se chargera de vous le révéler…
Venez vous mesurer aux astres, à la chance, à la roue de l’infortune, aux jeux de labour et du hasard : vous risquerez d’y perdre la tête !
Les paris sont ouverts… Alors, que le plus mauvais gagne !”

LE SAVIEZ-VOUS ?

Un Boudoir, ça ne s’improvise pas ! Pour celui-ci, nous nous sommes partagées des tâches absolument essentielles… quoique farfelues pour qui n’était pas de la partie (de poker).
C’est ainsi qu’Inanna Justice a écumé Internet à la recherche de jeux divers et variés,
que Madame Lule a créé, de ses propres mains avec son soumis attitré, le bingo des (dé)plaisirs,
que Maîtresse Blanche a trouvé la meilleure appli’ de la roue de la fortune avec sons intégrés.
La réussite d’une soirée ne tient parfois qu’à une roulette, de casino ou de Wartenberg !

UN BOUDOIR, UN JEU

À l’honneur de notre Boudoir-Casino, le bingo dont les cases diaboliques imposent diverses pratiques BDSM. L’idée ? Qu’il y en ait pour tous les goûts – enfin, surtout pour les nôtres. Des exemples ? Menottes et cordes, anal, cire et glaçons, impact, dirty talk… C’est ainsi que notre trio hilare a pu entendre des soumis enchaînés, ou plutôt “entre-tétonnés”, échanger des déclarations follement érotiques. Comment, d’ailleurs, résister à la tentation de souffler des phrases salaces aux plus hésitants ?
Spoiler : la pudeur n’était pas de rigueur. L’habit de lumière, si.

TÉMOIGNAGE

Le succès d’un boudoir se mesure à la qualité de ses participants. Si l’inventivité, le dynamisme et l’organisation de Maîtresse Blanche, Inanna Justice et Madame Lule ne sauraient être remis en question d’un quelconque façon et tient lieu de constantes, c’est également du fait de l’engouement et de la participation des sujets que tient un boudoir réussi. Et celui-ci fut une sorte de révélation. Être trié parmi les prétendants permet une alchimie qui fait que la soirée reste longtemps dans la tête. Signe d’un aftercare peut-être raté, je n’ai pas dormi de ma nuit qui s’en est suivie repensant sans cesse aux doux et douloureux moments vécus.

Tout a commencé lors de la lecture du message de convocation qui nous avait été adressé. Une fois de plus des consignes simples et claires donnent immédiatement le ton, l’ambiance. Ce boudoir, placé sous le signe du jeu et de l’enfer du casino, est l’occasion d’une introspection préalable qui me chamboule presque totalement. Il nous est demandé, outre d’apporter quelques pièces et un porte bonheur, une lettre dans laquelle nous listerons ce que nous rêvons de gagner, ce que nous craignons le plus de perdre et de se vêtir d’un habit de lumière pour l’occasion.

Répondre à ces questions, simples en apparence, est finalement beaucoup plus compliqué qu’« il n’y paraît. Et c’est après une longue, très longue réflexion que je produis quelques lignes sur une petite carte ornée d’une bête à bon dieu pour tenter de m’attirer les faveurs des déesses du jeu et de provoquer ma bonne étoile.

En arrivant sur le lieu du boudoir, je suis une nouvelle fois accueillie par nos hôtesses que je salue très respectueusement, le cœur déjà très serré. Car il est toujours très stressant de se retrouver devant ces magnifiques dames qui jouent et s’amuse de mon mutisme sélectif. Comme les fois précédentes, je suis autorisé, et même obligé de parler à Madame Lule et Inanna Justice mais je dois toujours aboyer pour répondre aux questions de Maîtresse Blanche. Et gare, bien entendu, aux erreurs. Il serait malvenu de m’adresser à ma Maîtresse ou d’aboyer pour répondre aux interrogations de ses consœurs.

L’introduction réalisée, je me faufile dans le vestibule pour me changer. Enfin, me changer, cela fait déjà de nombreuses heures que je porte une partie de mon habit de lumière habilement dissimulée sous ma tenue civile. Pour l’occasion, j’ai décidé de me présenter en bunny. Dans certaines cultures, la bunny girl est indissociable du monde du spectacle et du jeu et comme nous approchons de Pâques, je trouve à propos de porter un petit bustier à queue de lapin, un nœud papillon, des oreilles de lapin et des manchettes. Avec un petit corset à froufrous, me voici prête pour affronter ce moment. Je récolte ça et là quelques compliments qui me font rougir.

Mais en voyant mes camarades de jeu arriver et se mettre simplement à nu pour exhiber leur cage de chasteté, j’ai peine à cacher ma déception. Je ne sais pas si cette nudité peut véritablement faire office d’un habit de lumière. En tout cas, je me retrouve très original, peut-être un peu trop. J’ai presque envie de me déshabiller à mon tour pour me fondre dans le décor. Mais prenant mon courage à deux mains, ou deux pattes, j’entre dans le lieu proprement dit du boudoir pour m’aligner avec les autres petits soumis à genoux en rang d’oignons, dans l’attente de l’ouverture officielle des hostilités.

Maîtresse Blanche, Madame Lule et Inanna Justice n’ont, elles, pas négligé leur habit de lumière, loin de là ! Le boudoir démarre par l’explication des règles du jeu. Le bingo. Chacun d’entre nous quatre se voit remettre une petite carte composée de 8 cases. Sur chacune d’entre elles est inscrit une pratique. Elles sont diverses et variées et bien évidemment différentes. L’objectif est très simple. Etre celui qui pourra crier bingo après avoir couvert chaque case (et bien évidemment après en avoir enduré le concept). Anal, pet play, cire et glaçons, électricité. Finir sa carte ne sera tout de même pas de tout repos et il faudra souffrir pour pouvoir gagner. C’est du reste ce que je comprends immédiatement.

En écoutant ces règles, nous sommes déjà liés entre nous. Enfin nos tétons sont reliés les uns aux autres par des pinces et des chaînes. Je suis ainsi relié à G. sur ma gauche et Numéro 2 sur ma droite. C’est donc ensemble que nous jouerons, ensemble que nous gagnerons ou perdrons. J’aime beaucoup cet aspect collectif du boudoir infernal. J’ai l’habitude d’être seul au service de ma Maîtresse ou parfois à subir les expériences qu’elle mène avec une de ses consœurs mais j’ai jusqu’à présent rarement été confronté à des « séances collectives ». J’aime cet aspect car il crée une sorte de complicité entre soumis qu’on ne retrouve absolument pas dans les soirées et autres événements « publics » dans lesquels on retrouve plutôt des relous qui veulent se faire remarquer constamment pour tenter, très maladroitement le plus souvent, de s’attirer les faveurs d’une dominatrice. Dans le cadre du boudoir, on se retrouve, on échange, on partage (la douleur dans le cas présent), et parfois on peut être mis à profit pour torturer l’autre. Par exemple, lorsque Madame Inanna envoie des cacahuètes sur Gabriel pour qu’il les avale, si jamais elle n’arrive pas dans sa bouche, je dois me pencher pour les ramasser au sol avec ma bouche (oui je suis et reste un petit animal, une chienne, une truie ou simplement une lapine qui aboie). Alors forcément en me penchant, je ne peux que tirer sur la petite chaîne qui complète mon téton et donc faire crier de douleur, malgré moi ?, mes camarades.

Après la lecture de nos lettres, écrites avec soin par les participants, et grâce à laquelle je fais leur plus ample connaissance G. est choisi en premier pour tirer une première carte du bingo. « Dirty talk ». L’objectif est simple : parler cru et manier le salace en s’adressant aux autres. Intimidé, quelques mots sortent de sa bouche et c’est au tour des autres de s’y essayer. Entendre ainsi Mister Snow me dire que ma petite tenue de lapine le met dans des états de chaleur tels que ça va être la fête sous ma queue, me fait rougir et rire à la fois. Chacun redouble d’inventivité pour détailler son excitation et son envie de débats primaires.

La soirée s’enchaîne. Les cases aussi. Pet play, anal, impact. Tant de cases sont énoncées. Puni dans mon coin, j’observe attentivement la partie anale se dérouler sous mes yeux. Numéro 2 pris par Madame Lule, G. fouillé par Madame Inanna, Mister Snow secoué par Maîtresse Blanche. Aucune d’entre elles ne ménagent les petits ou gros culs de ses messieurs qui, et j’en suis jalouse, se font envoyer directement au septième ciel. Et plus particulièrement Snow qui semble être le recordman de l’étape. Une personne attachante et sympathique qui trouve un plaisir très profond dans ces activités. Non vraiment, je suis tout penaud en regardant ce moment qui me manque tant.

Nous progressons rapidement dans la complétude de nos cartes. A l’énoncé de chaque nouvelle pratique se mêlent des rires et des manifestations de joies de la part des trois déesses. Un peu moins de notre côté, certaines d’entre elle n’étant pas forcément les plus faciles à endurer. Ce ne fut pas le cas, lorsque je tirai la carte cire et glaçon. Positionnée aux pieds de ma Maîtresse, à quatre pattes, je sens sa main ferme tirer ma culotte dans la fente de mes fesses pour bien accueillir la cire versée par Snow. Chaque petite goutte m’emmène progressivement dans un subspace que je ne connaissais que peu jusqu’à présent, n’ayant pas été beaucoup confronté à cette pratique jusqu’à présent. Mais j’aime son côté chirurgical et précis, son côté à la fois anarchique et aléatoire. Les gouttes peuvent pleuvoir à un rythme différent et sur des parties très localisées. On ne peut se fier à rien et simplement ressentir la douleur du moment. Une redécouverte, en somme.

Une autre carte, tirée par Numéro 2 vient donner la suite des événements. Et petit à petit, nous nous écartons du jeu à proprement parler pour laisser les envies et les désirs se manifester spontanément au gré de l’humeur de ces dames. G. se retrouve ainsi ligoté dans une camisole à subir les variations d’un plug vibrant, tandis que Snow découvre la fucking machine et poursuit sa quête du plus grand nombre d’orgasmes anals en une fois. Numéro deux poursuit sa découverte du BDSM, étant un simple habitué du boudoir et n’ayant vécu que ces moments collectifs. Chaque carte est finalement une nouveauté pour lui. Ce qu’il prend d’ailleurs avec un humour plus que déconcertant mais particulièrement communicatif.

Pour ma part, je me retrouve à endurer des jeux d’impacts de ces dames qui tour à tour prennent un grand plaisir à me martyriser, chacune à sa manière. A commencer par la torture lente et sensuelle de mes tétons déjà très sensibles par Madame Lule, toujours curieuse de constater l’effet qu’elle peu occasionner sur ma petite tumeur encagée. Sans un mot, mais pourtant je sens sa présence derrière moi, dans une forme simple mais efficace de lecture de mon corps, tout en finesse et en légèreté mais à l’efficacité redoutable. L’instant est solennel mais court. Je suis laissé de côté mais mon répits n’est lui aussi que de courte durée. Mon regard croise celui d’Innana Justice au large sourire qui trahit son envie de « jouer avec Julia ». Je réponds pas un petit sourire gêné. Sourire gêné car j’adore Inanna, son côté joyeux et passionné qui ferait fondre absolument n’importe qui est largement contrebalancé par ce que j’aime qualifier chez elle de puissance sauvage. Inanna Justice ne fait pas vraiment les choses dans la demi mesure et les jeux d’impacts dont elle raffole sont un moment très intense. Aussi lorsqu’à son tour elle vient me présenter sa connaissance du corps humain et de ses vulnérabilités en appuyant sur des points de compressions, mon souffle se coupe. Je subis un intérêt spontané et manifeste qui m’emmène dans une forme de plaisir totalement différente. Je couine largement en découvrant où sont positionnés les nerfs sur lesquels elle appuie sans ménagement. Cette séance s’arrête là, au moment pile où je suis appelé par ma Maîtresse pour un point d’orgue solennel. J’avance à quatre pattes pour répondre à son ordre et me retrouve face à elle puis me relève au centre de la pièce pour subir ma punition et mon entraînement. Le fouet.

Il y avait bien longtemps que je n’avais pas été fouetté par ma Maîtresse. Si les fessées sont quasiment systématiques, le fouet est plus rare et pourtant, je l’affectionne. Les mains sur la tête, je compte dans ma tête chaque impact. Peut être irais-je aussi loin que numéro deux qui vient tout juste de subir deux sessions de 50 coups assenés par Inanna et Maîtresse Blanche ? Je l’espère mais je comprends au bout de quelques rencontres charnelles entre le cuir du fouet et le mien que cela sera plutôt une forme de pénitence. Je me mets à sautiller pour endurer du mieux que je peux chaque petite griffure, chaque zébrure qui vient décorer de la plus subtile des manières mes petites fesses. Comme un petit lapin, pris dans les phares, ébloui et qui s’est approché de trop près de ces magnificences et qui espère encore pouvoir grandir à leur contact.

Après un moment de débriefing instructif, le boudoir touche à sa fin. Je veux encore une fois profiter de ces quelques dernières lignes pour remercier infiniment chacun des participants. A commencer par Maîtresse Blanche, Madame Lule et Inanna Justice qui auront une fois de plus orchestré ce moment en pleine sororité, et en rappelant qu’elles sont des organisatrices hors pair et des personnes absolument fabuleuses que je suis on ne peut plus ravi de compter comme faisant partie de ma vie. Elles ont dirigé cet instant magique d’une main de Maîtresse et de fer mais toujours dans un gant de velours, avec délicatesse, honnêteté et bienveillance. Je souhaite également remercier G., Snow et Numéro 2, dont faire la connaissance fut un réel plaisir et une bouffée d’air frais. Il me tarde déjà de revenir entre leurs griffes et d’affermir un peu plus des complicités déjà affirmées ou simplement naissantes.

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